Depuis 1220, un buisson d’aubépine planté devant le monastère garde la mémoire de ce rêve qui a permis de poser la première pierre du bâtiment. Depuis le XIIIème siècle, des moines cisterciens vivent et travaillent dans le monastère. En tant que monastère-fille de Heisterbach, le monastère de Marienstatt est considéré comme un successeur direct du monastère cistercien fondateur, l’abbaye de Cîteaux, en Bourgogne, via les abbayes d’Himmerod (Eifel) et de Clairvaux (Troyes). Actuellement, 16 moines vivent dans l’abbaye, selon les règles de Saint-Benoît. Ils alternent sans cesse prière et travail.
Quatre fois par jour, à 6h10 (laudes), 12h15 (sexte), 17h30 (vêpres) et 19h00 (complies), la prière des moines résonne dans l’église abbatiale du monastère. Comme c’était le cas il y a plusieurs siècles, celles-ci sont chantées à la manière grégorienne, en langue latine. Pour cela, les moines se placent dans les stalles originales du chœur, datant de 1290, et accueillent souvent un public fasciné par ces chants médiévaux.
L’église abbatiale, la première église gothique de la rive droite du Rhin allemand, est à couper le souffle. Le Pape Pie XI lui a même décerné le titre honorifique « Basilica minor » (basilique papale). Le retable du grand chœur est, avec l’autel doré de l’Oberwesel et l’autel clair de la cathédrale de Cologne, l’un des plus importants autels ailés médiévaux de Rhénanie.